13 mai 2010

► Une (toute) "Petite" Geisha

Je vous présente Marie Juge. Enfin plus exactement une de ses créations. Une petite sculpture en raku granuleuse et grattée... Le contraste de la céramique lisse et des rugosités de la matière nue sur le devant et des grains dans l'émail écaillé (et non l'e-mail et cahier :-).



Marie est céramiste et je suis l'heureux compagnon d'une Geisha de sa collection de sculptures en Raku qu'elle appelle "Les Petites".


Ma nouvelle "Petite" était assez instable (le centre de gravité est vraiment très haut) alors j'ai cherché un socle à sa mesure... J'ai trouvé ce carré d'ardoise pour la fixer solidement... Je trouve que ça lui va bien. J'espère que Marie Juge ne m'en voudra pas !


"Etre céramiste Raku c'est affirmer sa maîtrise sur quatre éléments : la terre, matière première, l'eau pour la rendre plastique, l'air pour la sécher et le feu pour sa métamorphose.  Il transforme une pâte molle crue en un objet dur, inaltérable. Bien que faites à partir d'un matériau unique, l'argile, les céramiques offrent une grande diversité d'aspect, de couleur et de texture. 
Le terme céramique englobe tous les produits à base d'argile (grès, faïence, porcelaine, terre vernissée, raku), cuite et durcie à des températures allant de 600 à 1350°C. " (source : CigaleTV)


C'est quoi le Raku (source : Wikipedia) ?
Le raku (楽焼raku-yaki) est le résultat d'une technique d'émaillage d'origine coréenne qui s'est développée dans le Japon du XVIe siècle. Il est lié essentiellement à la fabrication de bols pour la cérémonie du thé. On utilise un grès chamotté plus solide car les pièces doivent résister à de forts écarts de température.
Les pièces incandescentes sont enfumées, puis trempées ou pas dans l'eau, et enfin laissées à l'air libre.  Elles subissent un choc thermique important. La multitude des paramètres mis en jeu permet d'obtenir des résultats variant à l'infini, ce qui confère à la pièce entièrement réalisée manuellement, la qualité d' objet unique. Les pièces émaillées sorties d'un four à environ 1000°C sont rapidement recouvertes de matières inflamables naturelles comme de la sciure de bois d¢essences variées ou du feuillages afin d'en empêcher la combustion en limitant l'apport d'oxygène au contact de l'émail en fusion. Cette phase est la réaction d'oxydo-réduction au cours de laquelle apparaissent les couleurs plus ou moins métalisées, les craquelures ainsi que l'effet d'enfumage de la terre laissée brute formant les principales caractéristiques de ce type de céramique. Après refroidissement les pièces sont nettoyées pour enlever tous les résidus de suie et de cendre....


Les autres oeuvres à découvrir sur le site de Marie Juge.

J'ai trouvé également une très belle collection de photos de l'artiste Anne Laure Camilleri sur Marie Juge, on y voit très bien certaines étapes de la création de ces sculptures.


Actuellement elle est fièrement posée entre une gravure de Giacommeti (enfin, plus précisément : une gravure à partir d'une photo d'un illustre inconnu qui a photographié une copie ou une oeuvre de Giacommeti), une reproduction de May West de Dali (excusez-moi du peu : une reproduction sur papier contre-collé sur du bois "bombé" - et pas bois bandé !) et deux sculptures magnétiques animées en métal et verre (les Acrobots) ...  Bref elle n'a pas encore trouvé sa place !

(ma "Petite" à moi sans son socle)

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